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Le cancer bronchique
   
  Comment se développe un cancer ?  
 
Tumeur hilaire
Scanner
Fibroscopie
a
Scintigraphie
 
Petscan
 
Médiastinoscopie
 
Echo-endoscopie
 
Classification TNM
 
a

Le cancer du poumon est le cancer le plus fréquent chez l’homme, il est le quatrième cancer chez la femme.

Le tabac est le facteur de risque essentiel. Le risque de cancer est multiplié par 10 chez le fumeur, tous les fumeurs ne feront pas de cancer mais seulement 3 cancers bronchiques sur 100 surviennent chez des non fumeurs .

La fumée de cigarette entrave le processus normal de nettoyage protecteur des poumons . Les bronches sont tapissées d’une couche de cellules sur laquelle repose une couche de mucus, les particules inhalées sont captées par le mucus. Les cils de ces cellules transportent le mucus vers la trachée (tapis mucociliaire) éliminant les particules qui ont été aspirées et captées par le mucus. L’inhalation de la fumée détruit rapidement ce mécanisme de nettoyage en faisant disparaître les cils et en épaississant la muqueuse qui protège les tissus sous-jacents des agressions extérieures. Le poumon ne parvient plus à s’auto-nettoyer. Les particules cancérigènes restent dans le mucus et finissent par pénétrer dans les cellules. Quand la muqueuse est fragilisée par la destruction des cils, le risque de cancer est augmenté par l'exposition à d'autres toxiques cancérigènes, amiante, pollution industrielle ...

Le cancer se développe en 2 étapes:  (Cancérogenèse)

  • Apparition d'un clone tumoral à partir d'une cellule transformée sous l'action d'agents carcinogénes initiateurs et promoteurs. La multiplication des cellules aboutit à la constitution de la tumeur. La vitesse de croissance des cancers est très variable selon leur type.
    Entre l'apparition du clone tumoral, premier stade du cancer et la découverte de la tumeur a la radio ou au scanner il peut s'écouler plusieurs années.
  • Dissémination des cellules cancéreuse à partir de la tumeur initiale aboutissant à la formation de métastases (foie, os, surrénales, cerveau sont les organes cibles des métastases de cancer bronchique)
Quels sont les symptômes du cancer bronchique ?

Variables selon le stade de développement et la localisation de la tumeur. Au stade initial de cancer micro-invasif il n'y a aucun symptômes sauf rarement un saignement ou Hemoptisie.
Les effets de la tumeur sur les tissus voisins sont à l'origine des symptômes, pas la tumeur elle même

  • Hémoptisie par effraction d'un vaisseaux, c'est un symptôme révélateur fréquent du cancer bronchique. Tout saignement impose une fibroscopie bronchique même si la radiographie pulmonaire est normale, surtout chez un sujet fumeur.
  • Toux traînante par irritation bronchique par la tumeur
  • Infection bronchique ou pulmonaire quand la tumeur bouche une bronche
  • Douleur thoracique quand la plèvre qui est très innervée est atteinte
  • Dysphonie (changement de la voix) le nerf commandant la corde vocale gauche (nerf récurrent) peut être comprimé par les ganglions du médiastin (cf anatomie) envahi par la tumeur
  • Dyspnée (essoufflement) quand une partie ou tout un poumon est exclu de la ventilation par obstruction d'une bronche par la tumeur ou en cas de pleurésie importante par envahissement pleural .
  • Altération de l'état général, amaigrissement quelques fois important quand la tumeur devient volumineuse (une perte de plus de 10% du poids implique une tumeur volumineuse ou très agressive)
  • Si la tumeur est découverte au stade de métastases, les symptômes sont ceux de la métastase: douleur vertébrale d'une métastase rachidienne ou de la hanche d'une métastase du bassin, douleurs abdominales de métastases hépatiques, céphalées ou troubles neurologiques de métastases cérébrales etc...
  • Certaines tumeurs par sécrétion de substances hormonales ou non peuvent provoquer d'authentiques maladies qui sont dites "paranéoplasiques", maladies neurologiques, thyroïdienne, des surrénales etc... Les symptômes disparaissent ou s'atténuent avec le traitement de la tumeur primitive.
Comment fait-on le diagnostic de cancer bronchique ?

Une simple radiographie pulmonaire permet presque dans tous les cas de suspecter le diagnostic. Une tumeur est visible sur le cliché pulmonaire standard quand son diamètre dépasse 1 centimètre.

Tout symptôme respiratoire anormal (hemoptisie, toux traînante, essoufflement, douleur thoracique...) mais aussi symptôme général (fatigue, amaigrissement anormal) doit impérativement déclencher une radiographie pulmonaire chez tout sujet à risque c'est à dire chez tout fumeur qui a consommé plus de 20 paquets-années (1 paquet de cigarette par jour pendant 20 ans).

Le diagnostic initial est donc radiologique, le cliché standard est toujours complété par un scanner thoracique qui précise l'image quand elle est douteuse ou très petite (limite de visibilité du scanner: 5 à 8 mm)

Le Bilan

Il faut confirmer le diagnostic de cancer, déterminer le type de la tumeur, établir le stade de la maladie.

Confirmer qu'il s'agit bien d'un cancer

La Fibroscopie permet de visualiser la tumeur et faire une biopsie (prélèvement avec une pince) qui est analysée par le laboratoire d'anatomopathologie.

Déterminer le type de tumeur

L'examen au microscope après des colorations spéciales des prélèvements et autres techniques hautement spécialisées comme l'immuno-marquage permet au médecin anatomopathologiste de déterminer précisément le type de tumeur, il existe en effet plusieurs type de tumeurs bronchiques : Épidermoîdes, Adénocarcinome, Anaplasique à petites cellules, Carcinome Indifférencié, dont l'évolution et le traitement sont différents, un diagnostic histologique précis est nécessaire.

Établir le stade de la tumeur

Les tumeurs sont "classées" en stade selon une classification internationale dite TNM ( T = taille de la tumeur, N = envahissement des ganglions, M = métastases). Stade I, IIA, IIB, IIIA, IIIB, IV.
La taille de la  tumeur est mesurée sur les coupes de scanner, l'envahissement ganglionnaire est analysé sur la scanner et plus précisément sur le Pet Scan qui met aussi en évidence une éventuelle dissémination métastatique, l'IRM cérébrale est plus précise que le scanner pour éliminer une localisation cérébrale (l'examen est fait dans presque tous les cas).

D'autres examens peuvent être proposés en fonction des symptômes: IRM du rachis en cas de douleurs vertébrales et de doute sur le Petscan par exemple .

7 à 14 jours sont nécessaires pour réaliser ce bilan dans notre établissement qui dispose d'un "plateau technique" très complet (fibroscopie, scanner, IRM, PetScan.) Tous les éléments nécessaires à la décision thérapeutique sont rassemblés et le dossier peut être discuté en comité pluridisciplinaire rassemblant Pneumologue, Chirurgien, Oncologue, Radiologue, Scintigraphiste, Anatomopathologiste. Une stratégie thérapeutique est décidée en Réunion de Concertation Pluridisciplinaire et proposée au patient.

Visitez le site de l'Institut du Cancer Courlancy Reims

Dr G.Bonnaud - Polyclinique de Courlancy - Reims - ©2007
mise à jour 02/2012