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Le traitement du cancer bronchique | |
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La "stratégie" thérapeutique ou choix du traitement, chirurgie, chimiothérapie, radiothérapie traitement combiné, repose sur une étude très précise du dossier rassemblant tous les éléments du bilan ( fibroscopie, scanner thoracique et abdominal, TEPscan et/ou scintigraphie osseuse, spirométrie, bilan biologique, bilan cardiaque etc...)
Bilan qui doit permettre de préciser exactement le type histologique de la tumeur, le stade de la maladie, l'état respiratoire du patient, de découvrir ou évaluer les pathologies éventuellement associées : maladies cardio vasculaires, diabète, autres cancers etc ...
Le dossier est discuté en "réunion de concertation pluridisciplinaire " ou RCP, rassemblant Pneumologue, Chirurgien, Oncologue, Radiothérapeute, Radiologue, Anatomopathologiste, Scintigraphiste. La décision est communiquée au patient, à son médecin traitant et enregistrée auprès du réseau cancer, ONCOCHA en Champagne.
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Chirurgie |
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Radiothérapie |
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Chimiothérapie |
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La chirurgie |
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Type de la tumeur
L'examen de la biopsie de la tumeur a permis à l'anatomopathologiste de déterminer exactement le type de la tumeur, primitive ou secondaire (métastase d'un autre cancer).
Les tumeurs épidermoîdes, adénocarcinome ou indifférenciées sont chirurgicales .
Les tumeurs anaplasiques à petites cellules ne le sont pas.
Les tumeurs secondaires (métastases d'un autre cancer le sont quelques fois) dans des conditions particulières qui ne seront pas abordées ici).
La tumeur est - elle opérable ?
Le bilan a permis d'apprécier l'extension locale et à distance de la tumeur et donc de son opérabilité.
Pour que le traitement chirurgical soit efficace, il faut que toute la tumeur puisse être enlevée," la résection doit être complète " avec une marge de sécurité suffisante parce que les vaisseaux sanguins ou lymphatiques autour de la tumeur peuvent être envahis microscopiquement, on ne peut donc pas enlever seulement la tumeur . Le chirurgien retirera au minimum (sauf cas très particulier), un lobe du poumon.
Le bilan permet le plus souvent de prévoir quel sera le type d'opération nécessaire: lobectomie, pneumonectomie simple ou étendue à la paroi thoracique par exemple. De bonnes ou mauvaises surprises restant possibles, exérese nécessaire plus ou moins importante que prévue avant l'intervention, ou tumeur se révélant inopérable.
Pour être opérable une tumeur ne doit par exemple pas atteindre la carène (zone de division des 2 bronches principales) qui ne peut évidemment être retirée, elle doit être en fibroscopie à plus de 2 cm de la carène. L'atteinte des ganglions visible au scanner et au petscan doit être limitée à des ganglions qui peuvent être retirés par un "curage ganglionnaire".
Si le bilan à mis en évidence des métastases à distance de la tumeur, au niveau du cerveau, des os du foie des surrénales... le traitement ne sera pas chirurgical.
Le patient est-il opérable ?
La fonction respiratoire doit être suffisante après l'opération pour mener une vie confortable.
Le VEMS (voir page spirométrie) prévisible après l'intervention doit être supérieur à 1 litre . Si la spirométrie est normale une pneumonectomie (exérese de tout un poumon ) peut être envisagée. Si la spirométrie est très anormale (insuffisance respiratoire sévère) toute intervention peut être contrindiquée. Une insuffisance ventilatoire modérée peut permettre une exérese pulmonaire limitée à une lobectomie par exemple.
Un traitement médical de quelques semaines peut dans certain cas améliorer suffisamment la fonction respiratoire pour qu'une intervention devienne possible: (arrêt du tabac, kinésithérapie, bronchodilatateur etc ... ).
Une chimiothérapie pré-opératoire (néo-adjuvante) peut dans certains cas rendre opérable une tumeur qui ne l'était pas.
L'état général du patient, son âge, ses autres maladies éventuelles doivent lui permettre de supporter une intervention relativement lourde nécessitant une anesthésie générale assez longue (2 à 4 heures). Le bilan nécessaire sera décidé par le médecin anesthésiste lors de la consultation pré-opératoire. | |
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Chimiothérapie et radiothérapie |
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Ces traitements sont utilisés :
- Seuls: chimiothérapie ou radiothérapie exclusive
- Combinés: de façon concomitante ou séquentielle (chimiothérapie et radiothérapie en même temps ou chimiothérapie puis radiothérapie ou chimiothérapie puis radio chimiothérapie).Il peuvent précéder la chirurgie (traitement néo-adjuvant) ou compléter la chirurgie (traitement adjuvant).
Le choix de de ces différentes combinaisons, le choix des drogues utilisées en chimiothérapie est également basé sur des critères très précis, en fonction du type histologique et du stade de la tumeur, de l'état général, de l'âge, des autres maladies existantes. |
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Autres traitements |
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Traitement de la douleur
Les médicaments disponibles permettent pratiquement dans tous les cas de soulager les douleurs provoquées par la tumeur et les métastases, osseuses par exemple.
Des médecins spécialisés dans le traitement de la douleur interviennent pour mettre en place des protocoles de traitement quelquefois complexes (Dr Mattei à la clinique de Courlancy ) le traitement obéi à des régles très précises en fonction de l'intensité, du type de douleur rencontré.
Soutien psychologique
La maladie, les traitements, souvent longs sont une épreuve difficile à laquelle personne n'est préparé l'assistance de la psychologue de l'équipe de cancérologie apporte une aide précieuse au patient et à son entourage.
Endoscopie interventionnelle : laser, prothése, endocurithérapie
Certaines tumeurs peuvent obstruer la trachée ou les bronches de gros calibres (bronches souches) entraînant un essoufflement insupportable, la lésion endobronchique peut être détruite grâce à une fibre laser introduite dans le fibroscope, il peut être nécessaire de mettre en place une prothèse en silicone dans la bronche ou la trachée pour qu'elles restent perméables.
Certaines lésions se développant exclusivement dans la bronche peuvent être accessibles à une "radiothérapie interne" ou endocurithérapie .
Le traitement du cancer est un travail d'équipe, impliquant pneumologue, chirurgien, oncologue, radiologue, anatomopathologiste qui décident ensemble du meilleur traitement qui puisse être proposé en fonction de critères très précis basés sur des études internationales de nombreux cas identiques. Vous serez traités de la même façon a Reims à Paris ou à New York. Le cancer bronchique est une maladie très grave mais les progrès réalisés au cours des 10 dernières années permettant d'améliorer le résultat des traitements quelque soit le stade de la maladie. La recherche ouvre de nouvelles voies thérapeutiques très prometteuses. |
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