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La chirurgie du cancer bronchique |
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La chirurgie est le traitement le plus anciennement utilisé pour soigner le cancer du poumon non à petites cellules.
L'intervention permet d'enlever la tumeur, les ganglions hilaires et médiastinaux (voir page anatomie). L'analyse de la "pièce" opératoire par l'anatomopathologiste permettra de préciser exactement le stade de la tumeur et ainsi de décider si un traitement complémentaire (chimiothérapie et/ou radiothérapie) est nécessaire.
La chirurgie du poumon est une chirurgie très spécialisée. Elle est réalisée par un chirurgien formé en chirurgie thoracique qui pratique régulièrement ce type d’intervention.
L'intervention est précédée d'une consultation auprès d'un médecin anesthésiste qui vérifiera l'absence de contrindication. |
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Thoracotomie |
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En quoi consiste l'intervention ? |
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Le chirurgien réalise une thoracotomie c'est à dire qu'il ouvre le thorax entre 2 côtes, de la pointe de l'omoplate jusqu'à la région du sternum.
La tumeur doit être retirée avec les vaisseaux sanguins et lymphatiques qui la nourrissent , c'est tout le "territoire" de la tumeur qui doit être enlevé et pas seulement la tumeur elle même sauf cas d'exception : très petite tumeur périphérique chez un patient dont la fonction respiratoire est très diminuée par exemple.
C'est donc au moins un lobe qui est retiré = lobectomie.
Selon la taille et la localisation de la tumeur dans le poumon il peut être nécessaire de retirer 2 lobes = bi-lobectomie ou tout un poumon= pneumonectomie .
La durée de l'opération est variable de 1 à 2 heures pour une lobectomie simple à 3 à 4 heures pour une pneumonectomie élargie, quand le chirurgien doit par exemple retirer un morceaux de la paroi thoracique, plèvre et côte ou de péricarde (enveloppe du coeur) parce que la tumeur les a envahi. |
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Après l'intervention |
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Après un passage de quelques heures en "salle de réveil", un séjour de quelques jours (2 à 4 quand tout se passe bien) en service de réanimation post-opératoire permet de surveiller en permanence l'état du patient qui est "monitoré" : des capteurs mesurent en continu le pouls, la tension, la saturation du sang en oxygène .
Un drain est presque toujours mis en place pendant l'intervention, il sera retiré avant la sortie du service de réanimation.
La surveillance est faite conjointement par les médecins anesthésistes réanimateurs qui ont pratiqué l'anesthésie générale, le chirurgien et éventuellement, si nécessaire, par le pneumologue qui a pris en charge le patient .
Le temps total d'hospitalisation est en moyenne de 7 à 10 jours selon le type d'intervention et en l'absence de complications post-opératoires. |
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L'opération est-elle douloureuse ? |
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Oui, la thoracotomie nécessite une incision relativement importante, les côtes doivent être largement écartées, ce qui entraîne parfois des fractures ou des lésions des cartilages costaux mais la prise en charge de la douleur avant pendant et après l'intervention est très soigneuse et attentive. Les moyens dont nous disposons, en particulier les pompes à morphine ou PCA permettent dans presque tous les cas de parfaitement bien contrôler les douleurs.
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Et après ? |
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La chirurgie pulmonaire est évidemment une chirurgie assez lourde, d'autant plus lourde si l'intervention est une pneumonectomie élargie mais les suites sont habituellement plutôt simples.
Des douleurs thoraciques peuvent persister plusieurs semaines voire plusieurs mois, nécessitant la prise de traitements antalgiques adaptés, habituellement de type Efferalgan ou Efferalgan codéiné et autres diantalvic. Plus rarement l'intensité et la durée des douleurs peut nécessiter une consultation auprès d'un médecin spécialiste de la douleur.
Une quinzaine de jours de convalescence permettent au patient de retrouver une vie confortable. Cela varie évidemment avec l'âge, la condition physique et mentale de chaque patient.
L'essouflement ou "dyspnée" après exérese d'un lobe ou d'un poumon dépends de la fonction respiratoire avant l'opération.
Une pneumonectomie peut théoriquement diminuer la respiration de 50% (un poumon sur 2) mais ça peut être moins parce que le poumon retiré, malade, ne représentait pas 50% de la respiration.
Chez un patient dont la fonction respiratoire est normale avant l'intervention, une lobectomie n'a pas de conséquence sur la vie quotidienne, une pneumonectomie entraîne évidemment une limitation à l'effort qui reste compatible avec une vie normale. |
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Plus tard |
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Dans certains cas un traitement dit "adjuvant" est proposé après l'intervention, quand l'examen de la pièce opératoire par l'anatomopathologiste à révélé l'envahissement de ganglions, par exemple. Cet examen demande plusieurs jours, et ses résultats ne sont le plus souvent pas parvenus avant la sortie d'hospitalisation.
Cette décision, toujours validée en RCP vous sera communiquée et discutée avec vous à la première visite, une dizaine de jours après l'intervention.
S'il est décidé et accepté, le traitement commencera 4 à 6 semaines après l'intervention, qu'il s'agisse d'une chimiothérapie ou d'une radiothérapie.
La chimiothérapie "adjuvante" dure environ 2 mois (4 cures).
Quelque soit le traitement , chirurgie exclusive ou non, une surveillance est nécessaire pendant les 10 années qui suivent. Le risque de récidive est maximum pendant les 2 ou 3 premières années, il diminue progressivement et l'on considère que la guérison est acquise à 5 ans et définitive à 10 ans, à condition, que les facteurs de risque, aient été éliminés, en particulier le TABAC +++.
Une fibroscopie de contrôle est faite tous les 6 mois pendant les premières années.
L'évolution de la fonction respiratoire est surveillée à 3, 6 mois et tous les ans ensuite si le déficit est important. |
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