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La radiothérapie
   
 

Avec la chirurgie, la radiothérapie est le traitement le plus répandu des cancers. Près de 150 000 malades suivent une radiothérapie chaque année en France, dans environ 200 centres de radiothérapie.

Nous disposons à la polyclinique de Courlancy de 3 machines, utilisées par une équipe de 5 radiothérapeutes assistées de 3 physiciens et de 17 manipulateurs.

Accélérateur
  Qu'est ce que la radiothérapie ?  
 

La radiothérapie utilise un certain type d'énergie appelée radiations ionisantes pour détruire les cellules cancéreuse et réduire les tumeurs. L'irradiation détruit les cellules dans la zone traitée ou zone cible en endommageant leur matériel génétique, la cellule ne peux plus continuer à croître et se multiplier. Les cellules saines qui sont endommagées par le traitement récupérerant rapidement un fonctionnement normal.

Le but du traitement est de léser le maximum de cellules tumorales en limitant le plus possible les dégâts causés aux tissus sains voisins.

Il existe différents types de radiothérapie :

Il y a différents types de radiothérapie et différentes manières de délivrer la radiothérapie. Certains types de rayons peuvent pénétrer plus que d'autres dans les tissus, certains types d'irradiation permettent un contrôle très fin de la dose délivrée et de la zone irradiée pour traiter de très petites lésions sans endommager les tissus voisins (irradiation stéréotaxique).

La radiothérapie peut être :

  • Exclusive et curative: le but est la destruction totale de la tumeur.
    Certaines tumeurs bronchiques peuvent être traitées par irradiation exclusive. Chez des patients âgés ou qui ne peuvent pas être opéré quand la tumeur est de volume réduit par exemple.

  • Adjuvante: après une opération chirurgicale, lobectomie ou pneumonectomie, quand le chirurgien a retiré des ganglions médiastinaux envahis par la tumeur.

  • Palliative: le but du traitement est de réduire la tumeur et d'améliorer les symptômes, douleurs au niveau d'une métastase osseuse, costale ou vertébrale par exemple, irradiation de métastases cérébrales .

  • Associée à la chimiothérapie: de façon concomitante (en même temps) ou séquentielle (après). C'est ainsi que l'on traite les cancers bronchiques anaplasiques à petites cellules qui ne sont jamais opérés. La radiothérapie est quelque fois associée à la chimiothérapie en traitement néo-adjuvant avant une intervention chirurgicale.

  • Prophylactique pour empêcher l'apparition de métastases cérébrales après le traitement par radio chimiothérapie d'un cancer anaplasique à petites cellules, le cerveau est irradié .

La dose et le volume à irradier sont calculés de façon très précise grâce à un système informatique de dosimétrie en 3 dimensions basée sur l'image de la tumeur au scanner , en IRM ou au Petscan, c'est le travail du physicien.

La dosimétrie est une opération très complexe, la dose à délivrer dépends de multiples facteurs, type et volume de la tumeur, organe cible. La dose maximum est limitée par la tolérance de chaque organe, le cerveau et la moelle osseuse sont plus sensibles aux rayons que le poumon qui est plus sensible que l'os.

Les faisceaux de rayons sont calculés pour éviter au maximum les organes très sensibles comme la moelle osseuse .

En pratique

La dose calculée est délivrée par fraction, par exemple 50 gy (unité de mesure de l'énergie des radiations ionisantes) en 25 fractions de 2 Gy, soit 25 séances. Les séances sont quotidiennes, 5 jours par semaine. Le traitement s'étale donc dans ce cas sur 5 semaines .

Vous êtes allongé sur la table de l'accélérateur, la séance dure quelques minutes, le traitement se fait en ambulatoire sans nécessiter, sauf cas particulier d'hospitalisation.

Il est indolore, quelques effets secondaires habituellement bénins peuvent apparaître après un certain nombre de séances : brûlures cutanées dessinant la forme du "champ" d'irradiation, brûlures oesophagiennes gênant l'alimentation, chute des cheveux en cas d'irradiation cérébrale, fatigue.

Ces inconvénients sont passagers et sont bien améliorés par des traitements adaptés qui vous seront prescrits par le radiothérapeute qui vous surveillera tout au long de vôtre traitement.

Peu fréquent mais plus sérieux quand le poumon est irradié: la "pneumopathie radique", pneumonie due aux rayons qui provoquent une inflammation du tissu pulmonaire dans le volume de poumon irradié, inflammation qui peut s'infecter. Les symptômes sont ceux d'une pneumopathie: toux, expectoration, essoufflement. Un traitement prolongé de 10 à 15 jours par antibiotiques et corticoides est nécessaire dans les cas les plus graves l'évolution peut se faire vers une fibrose et une destruction de la zone de poumon irradié .

Dr G.Bonnaud - Polyclinique de Courlancy - Reims - ©2007
mise à jour 09/2011