Les médicaments sont utilisés pour atténuer les symptômes.
Les bronchodilatateurs occupent une place centrale dans le traitement d’entretien de la BPCO.
bronchodilatateurs à courte durée d’action: β2-mimétiques (ventoline*, bricanyl* et de nombreux génériques), et/ou anticholinergiques (atrovent*), théophylline. association des 2 (bronchodual* combivent*)
bronchodilatateurs à longue durée d’action : sympatho-mimétiques (Foradil*) et salmétérol (Serevent *), anticholinergique (Spiriva *).
Un nouveau bronchodilatateur l'indacaterol (Oslif* ou Onbrez* )a été mis sur le marché en 2011
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Dans la BPCO légère (stade I et II) les bronchodilatateurs de courte durée d'action sont utilisés "à la demande" en cas de symptômes ou régulièrement en cas de dyspnée permanente. Chez les patients atteints de BPCO modérée (selon la classification GOLD: VEMS ≥ 80 %), c’est le seul traitement.
L’administration régulière d’un bronchodilatateur est recommandée chez les patients atteints de BPCO modérément sévère à très sévère (VEMS < 80 %).
Les bronchodilatateurs à longue durée d’action semblent avoir un effet plus favorable sur certains critères d’évaluation ( VEMS, risque d’exacerbations) que des médicaments à courte durée d’action.
Selon les dernières recommandations, il est proposé d’utiliser un bronchodilatateur à longue durée d’action lorsque des symptômes persistent malgré un traitement par un ou plusieurs médicaments à courte durée d’action ou de recourir immédiatement à un médicament à longue durée d’action lorsque l’administration régulière d’un bronchodilatateur s’avère nécessaire
- Les corticoides inhalés (Becotide* Flixotide* Pulmicort* etc...)
Leur effet est certainement moindre dans la BPCO que dans l’asthme. Une diminution du risque d’exacerbations est toutefois observée, mais cet effet dépend de la gravité de la BPCO.
Les différentes recommandations préconisent un traitement par corticoides inhalés dans les BPCO sévères (VEMS < 50%) à très sévères (VEMS < 30 %) avec des exacerbations fréquentes (3 exacerbations au cours des trois dernières années selon les recommandations GOLD).
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Association d’un bronchodilatateur à un corticoide (Seretide* Symbicort*)
Les associations fixes d’un corticoide et d’un β2-mimétique à longue durée d’action sont commercialisées depuis quelques années: salmétérol + fluticasone (Seretide ®) et formotérol + budésonide (Symbicort ®).
Chez les patients déjà traités par un bronchodilatateur à longue durée d’action pour lesquels un corticoide inhalé est nécessaire, une association fixe peut améliorer l’observance du traitement.
Leur intêtéret est controversé, leur utilisation au long cours n'est pas recommandée, il ne sont d'ailleurs plus remboursés.
- Les antibiotiques sont éventuellement prescrit en cas de poussée d'exacerbation
Les bronches des sujets atteints de BPCO sont souvent colonisées par des bactéries potentiellement pathogènes. Les espèces le plus souvent isolées sont Haemophilus influenzae, Streptococcus pneumoniae et Branhamella catarrhalis . La prévalence des colonisations à bacilles gram négatif dont Pseudomonas aeruginosa, est plus élevée dans les formes sévères de BPCO.
Les mêmes espèces bactériennes sont mises en évidence dans 50 % environ des exacerbations. Les autres 50 % sont représentées par des exacerbations d’origine virale ou liées à des bactéries atypiques, ou sont de nature non infectieuse.
L’examen bactériologique des crachats est une technique peu sensible et peu spécifique pour l’identification du ou des germes en cause. En première intention, un examen microbiologique des crachats n’est donc pas recommandé.
Une fièvre n’est pas prédictive d’une infection bactérienne. Sa persistance au delà de 4 jours doit toutefois faire évoquer une telle infection et implique d’éliminer une pneumopathie infectieuse une radiographie thoracique est recommandée.
Une franche purulence des crachats est probablement un signe plus sensible et plus spécifique d’infection bactérienne.
L’antibiothérapie, lorsqu’elle est indiquée, est probabiliste. les antibiotiques utilisables chez les patients sans facteurs de risque identifiés sont proposés en raison de leur activité acceptable sur les trois germes principaux et de leur bonne tolérance (Augmentin* dans la plus part des cas).
En cas de facteur de risque d’évolution défavorable identifié (BPCO sévère, insuffisance respiratoire ayant déjà décompensé)
Le choix des antibiotiques repose sur un spectre plus large (Haemophilus sécréteurs de béta-lactamases, pneumocoques de sensibilité diminuée à la pénicilline et BGN du milieu communautaire).
Céphalosporine injectable (Rocephine*) éventuellement associée à une quinolone (Oflocet*) ou une quinolone anti-pneumococcique (Izilox*, Tavanic*) . |