La BPCO (Broncho pneumopathie Chronique Obstructive) est une maladie bronchique inflammatoire chronique entraînant une obstruction des petites bronches.

L'inflammation est responsable d'une augmentation de la production de mucus par les glandes de la paroi bronchique, ce qui provoque la toux et l'expectoration, et d'un épaississement de la paroi des bronches ce qui entraîne une diminution de leur calibre (c'est l'obstruction bronchique) quand l'obstruction est importante apparaît l'essouflement d'abord à l'effort puis au repos.

En prouvant le "trouble ventilatoire obstructif" par une SPIROMETRIE.

Le VEMS (volume maximum expiré en 1 seconde) est abaissé plus que le volume pulmonaire (capacité vitale) le rapport de Tiffeneau (VEMS/CV) est inférieur à 70%, c'est la définition officielle de la BPCO, qu'il y ait ou pas des symptômes.

La BPCO est souvent diagnostiquée tardivement à un stade avancé parce que les symptômes au début ne sont pas pris au sérieux : la toux est mise sur le compte de la cigarette, « c’est normal puisque je fume » et la gêne respiratoire est souvent perçue trop tardivement par le patient qui la mettra sur le compte de l’âge, du manque d’entraînement physique, ou tout simplement parce que ses activités quotidiennes habituelles ne sont pas physiques (ascenseur, voiture, travail dans un bureau …).

En France 1 cas sur 3 est reconnu 'à temps".

Le tabagisme est, de loin, le principal facteur de risque dans les pays développés: 30% des fumeurs dont l'intoxication dépasse 20 paquets-années (1 paquet par jour pendant 20 ans) feront une BPCO . Cela représente 2 500 000 cas en france.

La BPCO atteint les adultes de + de 45 ans et augmente de fréquence avec l’âge.

Les hommes sont plus atteints que les femmes. Cependant, dans les pays industrialisés, la proportion de femmes atteintes augmente, notamment en raison de l’augmentation du tabagisme féminin et d’une susceptibilité plus grande à la maladie (leurs bronches sont plus sensibles).

Les conditions de vies défavorables et la malnutrition aggravent le risque de voir apparaître une BPCO sévère. Les antécédents néonataux (prématurité), le tabagisme passif durant la grossesse, les facteurs génétiques et les infections respiratoires dans l’enfance semblent être des facteurs favorisants.

La pollution est un élément aggravant des BPCO, que ce soit la pollution atmosphérique, domestique ou professionnelle. 

3 500 000 cas en France, c'est la 3éme cause de mortalité par maladie après les cancers et les maladies cardio vasculaires (16 000 morts par an). Coût global estimé à 6 milliards d’euro par an.

Dans le monde, la BPCO est en augmentation constante depuis 20 ans avec plus de 44 millions de malades, soit 4 à 10 % de la population adulte. C'est la 4éme cause de mortalité par maladie (3 000 000 de morts par an), la mortalité par BPCO devrait doubler en 2020 par rapport à 1990 et devenir la 3e cause de mortalité en raison de l’augmentation du tabagisme, notamment chez les femmes.

Ils sont banals : une toux chronique souvent le matin au réveil "la toux du fumeur", un essoufflement à l'effort mis sur le compte d'un manque d'entrainement, d'un excès de poids, l'évolution est lente et sournoise s'étalant sur de nombreuses années, les symptômes deviennent gênants dans la vie quotidienne quand les lésions pulmonaires sont importantes.

Plusieurs stades sont définis :

Les symptômes sont les mêmes aux 4 stades de la maladie, mais évidemment beaucoup plus sévères au stade 3 . Des poussées d'exacerbation surviennent au cours des épisodes, plus ou moins fréquemment selon que le traitement est efficace et bien suivi (arrêt du tabac +++).