1
2 3 4 5
 
Les méfaits du tabac
   
  Fumer est-il dangereux ?  
a
BPCO
 

ù

Cancer bronchique
 
 

Dans les pays "développés" 24% des hommes et 7 % des femmes meurent de maladies provoquées ou aggravées par le tabac . Dans les pays de l'Est ce chiffre atteint 40 % .

En france 60 à 70 000 décès par an (5000 par accidents de voiture ) .
25 000 nouveaux cas de cancer bronchiques par an .

 
  Maladies liées au tabac  
 

Sur les 70 000 morts annuelles dues au tabac, 35 000 le sont par cancer, 18 000 par maladies cardio-vasculaires, 12 000 par maladies respiratoires , 5 000 par causes diverses .

  • Le Cancer bronchique

Le tabac est le facteur de risque essentiel. Sur 1 000 décès par cancer broncho pulmonaire, seulement 30 ne sont pas liés au tabac.
Les substances cancérigènes contenues dans le tabac sont nombreuses : goudrons, substances irritantes (phénol, ester, alcools, oxydants …).
Le risque de cancer augmente avec l'intensité de la consommation tabagique mais plus encore avec sa durée. Ce risque est important à partir de 20 paquets-années = 1 paquet par jour pendant 20 ans .
Le risque est d’autant plus élevé que le sujet a commencé à fumer jeune (12% des enfants de 12 ans fument !), que la teneur de la cigarette en goudron est élevée et que le sujet inhale la fumée. Le risque existe aussi (moins important) chez le fumeur de pipe ou de cigare qui présente néanmoins un risque plus élevé de cancer de la gorge et de la bouche. En revanche, fumer des cigarettes légères et/ou avec filtres ne modifie pas radicalement le risque de cancer. Pour le sujet non-fumeur, le risque de cancer broncho pulmonaire existe s’il vit avec un fumeur (tabagisme passif) : on estime qu’environ 100 personnes non fumeuses sont victimes d’un cancer broncho pulmonaire par an lié à la fumée des autres.

  • Maladies cardio-vasculaires

Augmentation du risque d'infarctus du myocarde et de troubles du rythme cardiaque (Quand le tabac est associé à la pilule, le risque d'infarctus est MULTIPLIE PAR 10).
A plus long terme, développement de la sclérose des artères avec risque de thrombose vasculaire (formation de caillot dans l'artére), d'hémorragie cérébrale . L'artérite des Membres Inférieurs est une complication majeure (risque d'amputation) .

  • La BPCO (broncho pneumopathie Chronique Obstructive)

Maladie obstructive des bronches, grave, directement provoquée par le tabac .

  • Autres Cancers

Cancer ORL : cordes vocales, larynx, pharynx
Cancer de la vessie
Cancer du col de l'utérus

 
  La dépendance à la nicotine  
 

Le tabagisme peut être défini comme un comportement renforcé par une dépendance pharmacologique dont la nicotine est responsable.

Si l'entrée dans le tabagisme est la conséquence de pressions sociologiques et culturelles, sa persistance est favorisée par le développement d'une dépendance qui se définit comme un besoin impérieux de continuer à absorber certaines drogues afin de chasser un état de malaise corporel ou psychique dû au sevrage.

La dépendance tabagique comporte plusieurs phénomènes étroitement imbriqués. Elle est identique dans ses mécanismes à celle des grandes toxicomanies (héroïne, alcool)

  • Dépendance comportementale :

Elle est présente chez tous les fumeurs : fumer devient progressivement un réflexe conditionné lié à certaines situations (pause dans le travail, fin des repas, stress…).

  • Dépendance physique :

Tout arrêt de la consommation de tabac s'accompagne d'une sensation de manque, de besoin avec la manifestation de malaises divers et de pulsions irrésistibles à prendre une cigarette. Cette dépendance physique est la cause principale des échecs pour arrêter de fumer. Elle peut être mesurée par le test de Fagerström.

  • Dépendance psychologique :

La nicotine passe rapidement dans le sang et dans le cerveau et provoquant : plaisir, stimulation intellectuelle, détente (effet tranquillisant), régulation du moral (effet anti dépresseur), diminution de l'appétit. Tous ces effets sont ressentis comme positifs à court terme et conduisent le fumeur à reprendre une cigarette.

La nicotine est le composant de la cigarette le moins nocif pour l'homme de par sa composition, mais le plus dangereux en raison de la dépendance qu'il induit. La dépendance à la cigarette est un phénomène qui intervient très peu de temps après la première prise. On commence à fumer pour " faire comme tout le monde ", on continue par habitude et à cause de la dépendance.

Le sevrage tabagique nécessite non seulement une très grande motivation, mais aussi d'une assistance médicale à cause des symptômes liés au syndrome de sevrage.

 
  Le syndrome de sevrage tabagique  
 

Le syndrome de sevrage est le résultat de l'arrêt brutal ou de la diminution importante des apports de nicotine chez un fumeur en en état de dépendance physique: humeur triste, insomnie, irritabilité, frustration, colère, anxiété, agitation, difficultés de concentration intellectuelle, pensée obsédante de la cigarette, ralentissement du pouls, augmentation de l'appétit …

L'irritabilité, les troubles du caractère, l'agitation, les accès de colère sont toujours associés au besoin de fumer : ils peuvent être très intenses et constituer une source de conflits dans la vie quotidienne, familiale ou professionnelle. Leur présence est une cause fréquente de reprise du tabac dans les jours ou semaines suivant l'arrêt.

Les perturbations du sommeil sont très variables d'un individu à l'autre, souvent associées à l'anxiété ou à la déprime ; elles se manifestent, soit par des difficultés d'endormissement, soit plus rarement par des réveils nocturnes.

L'humeur dépressive apparaît plus tardivement entre le quatrième et le huitième jour. Elle est d'intensité variable, mais toujours associée à une certaine somnolence et à des difficultés dans le travail intellectuel.

Les variations de l'appétit sont également très variables d'un sujet à l'autre.

Ces symptômes qui peuvent retentir sur le comportement du fumeur en manque ainsi que sur sa vie professionnelle et familiale sont la principale cause d'échec à court terme ; ils sont liés essentiellement au manque de nicotine et peuvent être améliorés par les traitements du sevrage tabagique.

L'intensité et la durée du syndrome de sevrage varie d'un individu à un autre.

  Les effets bénéfiques du sevrage tabagique.  
 

Après 20 minutes : la tension artérielle , le pouls, la température des pieds et des mains redeviennent normaux

Après 8 heures : la quantité de nicotine et de monoxyde de carbone dans le sang diminue de moitié, l’oxygénation des cellules redevient normale

Après 24 heures : le monoxyde de carbone est complètement éliminé de l’organisme, les poumons commencent à rejeter les résidus de fumée, le risque de crise cardiaque diminue

Après 48 heures : la nicotine est complètement éliminée de l’organisme, les terminaisons nerveuses commencent à se régénérer, l’odorat et le goût s’améliorent

Après 72 heures : les bronches se relâchent ,la capacité pulmonaire s’accroît.

Entre 2 semaines et 3 mois : la circulation sanguine s’améliore, le fonctionnement des poumons peut s’améliorer jusqu’à 30%

Entre 1 et 9 mois : la toux, la congestion nasale, l’essoufflement diminuent, la voix devient plus claire, les cils vibratoires dans les poumons se régénèrent et la capacité de l’organisme d'éliminer le mucus, de purifier les poumons et de combattre l’infection s’accroît

Après 1 an : le risque de maladie cardio-vasculaires est réduit de moitié, le risque, pour la femme, de contacter un cancer du col de l’utérus redevient comparable à celui d’une femme n’ayant jamais fumé

Après 5 ans : le risque de cancer de la bouche, de la gorge, et de l’œsophage diminue de moitié, tout comme le taux de mortalité lié au cancer du poumon, le risque d’accident vasculaire cérébral diminue et devient comparable à celui d’un non fumeur

Après 10 ans : le risque de mortalité liée au cancer du poumon est comparable à celui d’un non fumeur, les cellules pré cancéreuses sont remplacées par des cellules saines

Après 15 ans : le risque d’accident coronarien est semblable à celui d’un non fumeur

Dr G.Bonnaud - Polyclinique de Courlancy - Reims - ©2007
mise à jour 04/2009