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Le Scanner

 

Comme la radiologie le scanner utilise les rayons x, grâce à un tube tournant en "rotation continue" autour du patient. Le film est ici remplacé par des capteurs, un seul capteur il y a 20 ans, 64 capteurs sur le scanner de dernière génération dont nous disposons à la polyclinique, l'information est ensuite traitée et reconstruite pour donner des images des structures explorées. Il s'agit d'une imagerie en " coupes ".

L'examen du thorax ne prends que quelques secondes, plusieurs centaines de coupes de 1 millimétre sont réalisées permettant une analyse très fine du parenchyme pulmonaire (bronches, vaisseaux) de la plévre, du médiastin (coeur, oesophage, ganglions), de la paroi thoracique (côtes, vertèbres, muscles).

Un " produit de contraste " à base d'iode est injecté par voie intra-veineuse qui permet de bien différentier les vaisseaux des autres tissus.

Le radiologue analyse les images sur un écran, elles sont ensuite gravées sur un CD qui est remis au patient, les classiques "planches" de films sont peu à peu en train de disparaître, il y a maintenant trop d'images, les imprimer toutes demanderait des dizaines de films.

Le CD est ensuite lisible sur écran d'ordinateur.

Scanner Phillips
 
Cancer
Embolie pulmonaire
 
Fibrose
 
Dilatations des bronches
 
Pneumonie
 
Pleurésie
 
Plaques pleurales
 
Mésotheliome
  Dans quels cas vous proposera-t-on un scanner ?  
 

Avant 1980 le scanner était un examen d'exception, nous devions envoyer nos patients en Belgique pour le réaliser, (comme le petscan il y a quelques années...) il est maintenant devenu l'examen de base du diagnostic de nombreuses pathologies, il n'est pas rare qu'il soit pratiqué à la suite immédiate d'une première consultation (ce que nous permet la proximité du cabinet de consultation et de la machine et la disponibilité des radiologues...)

Ainsi le scanner est essentiel dans :

  • Le diagnostic et le bilan d'extension de toutes les tumeurs thoraciques malignes ou bénignes.
  • L'embolie pulmonaire, l'angioscanner permet grâce à un protocole d'injection adapté de visualiser les vaisseaux pulmonaire de façon très fine.
  • Les syndromes interstitiels (fibrose, sarcoidose etc...) la haute résolution permet de préciser la topographie des lésions.
  • L'emphysème
  • La dilatation des bronches
  • Les pathologies pleurales en particulier le mésotheliome
Comment se déroule un scanner ?  
 

Vous serez allongé sur un lit qui se déplace dans un large anneau, le plus souvent sur le dos et seul dans la salle d'examen. L'équipe se trouve tout près de vous, derrière une vitre. Elle vous voit et vous entend, pendant tout l'examen et communique avec vous par un micro ,elle peut intervenir à tout instant si besoin.


Selon la zone étudiée, vos bras seront le long du corps ou derrière la tête. L'examen est généralement rapide. Votre coopération est importante : vous devez essayer de rester immobile, il vous sera précisé quand vous devrez arrêter de respirer pendant quelques secondes. Vous resterez en moyenne 10 minutes dans la salle du scanner.

L'injection de produit de contraste se fait par voie intraveineuse au pli du coude avant l'examen ou pendant l'examen quand il s'agit d'un angioscanner. Vous ne ressentirez aucune douleur dans l'immense majorité des cas. Cependant, en cas d'injection intraveineuse, il n'est pas rare de ressentir une sensation de chaleur au moment de l'injection, ou encore un goût bizarre dans la bouche.

  Quelles sont les complications possibles ?  
 

Ce n'est pas l'examen en lui même qui peut entraîner des complication mais l'injection d'iode.

  • Accident allergique: vous devez signaler toute allergie au médecin
  • Aggravation d'une insuffisance rénale, un bilan rénal avec dosage de la créatinine est fait avant l'examen .
  • Risque d'hypertension artérielle pulmonaire quand le patient est traité par certains anti diabétiques comme le glucophage qui doit être interrompu quelques jours avant l'examen
  • L'irradiation contre indique l'examen chez la femme enceinte

 
  Comment vous préparer à passer un Scanner Thoracique ?  
 

Apportez le jour de l'examen :

  • La demande de votre médecin (ordonnance, lettre, ...) si elle n'a pas été directement adressée au radiologue.
  • la liste écrite des médicaments que vous prenez.
  • Le dossier radiologique en votre possession (radiographies, échographies, scanners et IRM).
  • Tous vos résultats d'analyses de sang.

S'il vous est demandé de venir à jeun (si une injection d'iode est prévue) n'avalez pas d'aliments solides pendant les 5 heures précédant le rendez-vous.

Ne fumez pas avant l'examen mais, sauf indication contraire, buvez normalement de l'eau et prenez vos médicaments habituels.

 
Après l'examen
Un premier commentaire pourra vous être donné juste après l'examen. Il ne s'agira là que d'une première approche, car les images doivent être ensuite analysées sur un ordinateur par le médecin radiologue. Le compte-rendu écrit sera disponible dans les meilleurs délais et adressé aux médecins correspondants.

Dans l'immense majorité des cas, vous ne ressentirez rien de particulier. N'hésitez pas cependant à signaler à l'équipe tout événement qui vous paraîtrait anormal.

Si vous avez reçu une injection, pour accélérer l'élimination du produit, buvez de l'eau abondamment (sauf régime particulier, dans les cas d'insuffisance cardiaque ou rénale).

Dr G.Bonnaud - Polyclinique de Courlancy - Reims - ©2007
mise a jour 02/2012