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Ponction pleurale

   
 

La plèvre ne contient normalement que quelques millilitres de liquide qui permet le glissement de ses 2 feuillets au cours des mouvements respiratoires. En cas d'épanchement pleural aérique(pneumothorax) ou liquidien (pleurésie) il faut évacuer l'air ou le liquide par ponction ou un drainage de la plévre.

Après désinfection soigneuse et anesthésie locale de la peau, une aiguille est introduite dans la plévre entre 2 côtes.

Habituellement la ponction se fait au bloc opératoire, en position assise, l'aiguille est introduite en arrière sous la pointe de l'omoplate. Elle n'est pas douloureuse.

Le liquide ou l'air est aspiré à la seringue. En cas d'épanchement liquidien important on laisse s'écouler le liquide dans un bocal relié à l'aiguille par une tubulure de perfusion, l'opération peut durer 10 à 15 min selon l'importance de l'épanchement .

Du liquide est prélevé pour analyse chimique, bactériologique et cytologique.

  • Chimique : la composition du liquide donne des renseignements sur l'origine de la pleurésie.
    Si la pleurésie est d'origine cardiaque le liquide est un transsudat pauvre en protéines, Si la pleurésie est d'origine infectieuse ou cancéreuse le liquide est exsudat riche en protéines.

  • Bactériologique : l'examen direct et la culture du liquide dans des milieux spéciaux permet de faire pousser les bactéries d'une pleurésie infectieuse et de les identifier pour orienter précisément le traitement antibiotique.
    Certaines bactéries poussent très lentement et le résultat peut parvenir de façon très retardée : 4 à 6 semaines pour le bacille de la tuberculose par exemple.


  • Cytologique : si la pleurésie est provoquée par les métastases pleurales d'un cancer, on peut trouver des cellules cancéreuses dans le liquide, des colorations spéciales permettent de les identifier, et d'orienter la recherche de la lésion primitive qui a donné ces métastases si elle n'est pas connue.

Complications possibles

Une radiographie pulmonaire de contrôle est toujours réalisée après la ponction pour vérifier l'évacuation du liquide et l'absence de pneumothorax.

  • La survenue d'un pneumothorax est la complication la plus fréquente de la ponction pleurale, par blessure de la plèvre viscérale par l'aiguille, il s'agit le plus souvent d'un décollement minime ne nécessitant pas de traitement particulier, il peut être plus important et nécessiter un drainage.
  • L'évacuation d'un épanchement abondant peut provoquer quelques douleurs, de la toux et une sensation d'oppression thoracique qui disparaît en quelques heures. Un épanchement trop abondant peut nécessiter plusieurs ponctions.
  • Un malaise vagal peut survenir pendant la ponction chez un patient stressé, toujours sans gravité.
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    Dr G.Bonnaud - Polyclinique de Courlancy - Reims - ©2007
    mise à jour 04/2008