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Le drainage pleural
   
  Dans quel cas un épanchement doit-il être drainé ?  
 
A
Pleurocath
 
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Pose de drain
 
A

Patient drainé
 

Le liquide d'une pleurésie peut être difficile à ponctionner parce qu'il est épais, que la plèvre est cloisonnée en multiple logettes, c'est la cas des pleurésies purulentes, des hémothorax (sang et caillots dans la plèvre) un drainage avec un drain de gros calibre est nécessaire.

Le pneumothorax qui doit être le plus souvent drainé, tant que la fuite de la plèvre n'est pas cicatrisée l'air doit être aspiré en permanence par un drain de petit diamètre.

 
  Technique  
 

L'opération est à peine plus compliquée qu'une simple ponction. Elle se pratique au bloc opératoire, le patient est allongé sur la table d'opération, après désinfection cutanée un champ opératoire est mis en place, pour protéger le point d'entrée du drain de tous risques d'infection.

Le drain est le plus souvent introduit sur le coté (sur la "ligne axillaire") à l'aplomb de l'aiselle dans le 4ème ou 5ème espace intercostal, ou bien en avant entre la clavicule et le mamelon dans le 2ème ou 3ème espace.

Une petite incision au bistouri pointu permet l'introduction du trocard métallique dans la plévre, le cathéter étant ensuite poussé à travers ce trocard, 15 à 20 cm de drain sont introduit, le trocard est retiré et le drain fixé à la peau par un fil de suture solide.

Il est ensuite relié au système d'aspiration de type Pleurevac, système anti retour qui permet une aspiration continue à pression prè-réglée et constante de l'air ou du liquide.

Le principe de l'intervention est identique pour les drains de petit diamètre (2 mm) type Pleurocath utilisé dans le traitement des pneumothorax et pleurésie à liquide clair et pour les drains de gros calibre (10 mm) utiliser pour drainer épanchements purulents ou hemothorax, seule la taille du trocard est différente. Un fil est mis en place autour de l'orifice d'introduction pour le fermer de façon étanche quand le drain est retiré

L'intervention est non ou peu douloureuse si l'anesthésie locale est bien faite.

 
  Complications  
 

Elles sont rares, le drain est introduit dans une cavité pleurale distendue, un embrochage du poumon par le trocard très acéré du pleurocath est possible généralement sans conséquence puisque le drain en place traite le pneumothorax ainsi éventuellement créé.

Une blessure d'une artère ou d'une veine intercostale à l'introduction du trocard est également rare mais possible, responsable d'une hémorragie limitée, drainée par le cathéter en place dans notre expérience aucun incident grave ne s'est jamais produit.

 
  Les suites opératoires  
 

A la différence de la ponction ou l'aigulle est retirée à la fin de l'opération, le drain reste en place, il est en contact avec une plévre innervée et peu provoquer des douleurs quelques fois importantes. La zone d'introduction intercostale peut aussi être douloureuse quand le drain est de gros calibre.

Un traitement antalgique est systématiquement adapté à l'intensité de la douleur, du paracétamol oral ou injectable à la morphine si la douleur est intense.

 
  Qu'elle est la durée d'un drainage ?  
 
Variable évidemment. Souvent très prolongé dans le cas d'une pleurésie purulente qui est une infection grave. De quelques jours pour le traitement d'un pneumothorax. Le drain est retiré quand le poumon reste collé a la paroi après 12 à 24 heures d'interruption de l'aspiration (le drain est dit "clampé").
 
Dr G.Bonnaud - Polyclinique de Courlancy - Reims - ©2007
mise à jour 08/2010